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Anne-Hélène Chevrette

CRÉATIONS

COMPOSI
TIONS
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&

CRÉA
TIONS
LITTÉRAI
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Se laisser porter par les mots et la musique

Que vous ayez envie de vous évader en musique 

ou en mots, pour votre propre bien-être,

votre enchantement ou votre propre évolution, 

Que vous vouliez faire l'usage de textes ou

d'une ambiance envoûtante sur votre lieu

de travail ou dans votre pratique professionnelle,

Découvrez les livres audio et les créations musicales et littéraires de l'artiste multidisciplinaire Anne-Hélène Chevrette. Ses livres audio, ses textes méditatifs ou transformationnels et ses musiques originales, sur le thème du voyage intérieur hypnotique, suivent l'élan de son inspiration afin que vous accédiez à de purs moments de félicité.

S'évader dans des univers captivants

Parcourez la bibliothèque des livres audio et de créations musicales et littéraires à télécharger

d'Anne-Hélène Chevrette.

 

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Créér selon Anne-Hélène
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Après 25 ans de carrière musicale et 10 ans de pratique en préparation mentale et en hypnose, (en accompagnement et comme formatrice), l’appel de la CRÉATION refait surface en moi avec intensité.

 

Les MOTS se faufilent à tout moment et se greffent aux motifs mélodiques qui m’habitent, alors que la magie des rencontres met sur mon chemin des COLLABORATEURS d’exception.

 

Ce projet prend une tonalité captivante faite de MOTS, de MUSIQUES façonnés à même ce désir brûlant de rejoindre et de toucher les gens dans leur ÉMERVEILLEMENT, leur ÉVOLUTION et leur SENSIBILITÉ. 

Extrait

La femme et la tulipe
Parc Jeanne d’Arc, Ville de Québec

La femme et la tulipeAnne-Hélène Chevrette
00:00 / 08:24

"La fleur est identique à l’élixir de vie; la floraison est le retour au centre, à l’unité, à l’état primordial."   

Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles.

 

C’était une tulipe d’un rose improbable qui ne se doutait pas qu’un après-midi de mai, elle prendrait part à une révolution hors du commun. Elle se tenait là, toute droite, étirée vers le soleil éclatant, se balançant au vent avec ses congénères alignées. 

 

Il y avait déjà plusieurs jours que sa beauté s’était offerte, extravagante et provocante, comme un pied-de-nez aux jours plus gris. Elle avait déjà goûté à cette chaleur intense que dardent les rayons de l’astre diurne depuis quelque temps et avait bu la rosée qui clôt les nuits encore froides de cette fin de printemps. Elle avait osé dégager à tous vents ce parfum enivrant et suave, faisant tourner la tête des promeneurs du parc Jeanne d’Arc des Plaines d’Abraham. 

 

Comme toutes ses semblables, elle arborait ses pétales ouverts, les pointes étalées aux quatre vents, la lumière faisant vibrer ce rose fuchsia incandescent de tous les éclats possibles de cette belle journée. 

 

Qu’avait-elle donc de si particulier ? La tige un peu plus ondulée ? Les pétales plus déployés ? Un meilleur angle face au soleil ? Toujours est-il que c’est sur elle que se posa son regard émerveillé. Absorbée dans une contemplation profonde, son œil ne put se détacher de cette beauté élégante gorgée de vie et d’intensité : il suivait les moindres mouvements initiés par le vent. 

 

C’est à ce moment, entre deux secondes frémissantes, que le temps s’est arrêté.

 

« Fleur, tu es si vibrante, si vivante, si gorgée de lumière!

 Je suis si fatiguée…

Ahhh ! que la vue de ta couleur me renverse.

Comme j’avais oublié…

Cette longue tige qui te tire et s’étire vers le ciel semble déterrer en moi un tel élan de vie!

Je suis là, fixée sur ta droiture, ta longueur et ta splendeur, à suivre en cadence tes ondulations envoûtantes et je sens tout mon corps se gorger de verdure et de vigueur.

J’avais oublié les cadeaux apportés par le vent : cette douceur, ces effluves…comme une complicité.

L’hiver a été rude, le printemps a tardé…

Ton parfum semble nager aisément jusqu’à cette inspiration qui me grise et qui fait fermer mes yeux d’aise pour mieux que ces délices puissent se fixer.

C’est alors que l’image de l’instant se fige hors du temps, faisant pénétrer à tout jamais ces parcelles de couleurs odorantes et ondulantes, généreuses et débordant de vitalité.

La couleur se répand derrière mes paupières alors que je plonge dans la félicité, gavée d’un bien-être plein et éternel, entre ciel et terre…

Le regard ainsi tourné vers l’intérieur, le grain de ma peau se fait plus sensible, éveillé à chaque changement subtil de température alors que la brise va et vient, impertinente et enveloppante à la fois.

Elle joue à faire voyager ton parfum, à le mêler à celui du lilas touffu et à celui, fort et prenant, des muguets délicats.

J’avais même oublié comment respirer comme ça, pleinement, les poumons larges et ouverts, l’âme gonflée, le cœur rempli…c’est si bon.

Cette fraîcheur qui sent le renouveau arrive alors comme un espoir issu des profondeurs encore froides.

L’hiver a été long et pénible : le givre ayant cristallisé mes crispations quotidiennes, le frimas s’étant faufilé jusqu’à la moëlle de mes os, effaçant tout souvenir de verdure.

Voici que ce parfum, comme une bouffée d’extase vient tout pulvériser. Voici que cette chaleur dessine ces caresses incessantes faisant tanguer ta splendeur, te donnant l’air de sourire.

Ça aussi, je l’avais presque oublié. D’ailleurs, je me demande quelle allure prend ce drôle d’air qui se dessine maladroitement sur mon visage, ce premier signe de plénitude. 

Tu saurais me le dire, toi qui s’étire avec élégance devant moi depuis tout à l’heure ?

Tiens, ces pétales largement ouverts, mûrs et fringants à la fois font de la place dans ma tête : une ouverture, une légèreté bénie après ces temps couverts.

Et cette clarté étincelante, remplie d’un pouvoir infini de séduction se déploie à profusion et s’infuse en moi, atteignant les racoins qui, dépoussiérés, revitalisés, sont habités de nouveau. »

Vient alors l’image de la couverture d’un livre, le reflet vibrant de la fleur occupant tout le papier. 

Un nouveau chapitre, trop précieux pour être écrit à la suite du reste…

Une image à la consistance de ce déclic intérieur qui fait que tout bascule et s’aligne autrement, dans un monde plus vibrant…

La suite de ces deux secondes d’éternité, de cet instant de fascination, d’échange…

Une envolée fluide et entraînante, un chant d’espérance et de grâce renouvelée en permanence…

Tulipe ne sait pas encore tout ce qui change, à l’intérieur de cette femme qui sourit, ni ce que cela permettra de déployer. 

Ta présence en elle marque un tournant discret et décisif, cette révolution intérieure nécessaire et surprenante, porteuse de renaissance.

Voilà qu’elle s’éloigne en disant « merci », l’air ravi…

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Anne-Hélène Chevrette

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